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PSG, une balade et un 6ème Trophée des champions consécutif

La saison de football européen redémarre ce Samedi. Coïncidence heureuse, c’est le championnat de France, les champions du monde en titre, qui reprend du service. Devant des tribunes du Stade de l’universiade de Shenzhen étrangement garnies de maillots bianconeros( Juventus), le PSG et l’AS Monaco se disputent le 1er trophée du football professionnel malgré l’absence de nombreux cadres de part et d’autre. Les parisiens sont très largement favoris compte-tenu des absences , du travail foncier et du décalage horaire.

LES ENJEUX

AS MONACO

De Monaco champion il y a 2 ans, il ne reste que 5 titulaires. L’effectif est en complète restructuration avec des Falcao, Subasic, Jemerson, Glik en gardiens du temple et guides pour les Rony Lopes, Keita Balde, Tielemans en attendant de voir les très jeunes pousses sortir les crocs. En l’absence de Sidibé, Subasic, Golovine, Almany Touré, l’AS Monaco s’est encore articulé en 3-4-3.

Le Onze Monégasque:

Benaglio-Raggi-Glik-Jemerson, Grandsir-Pelé-Ahoulou-Tielemans-Serrano, Jovetic-Rony Lopes.
Les monégasques se savent non favoris de cette confrontation. Ils espèrent au fond d’eux vaincre le signe indien après 6 défaites consécutives. C’est une opportunité d’observer Pelé la recrue surprise et énigmatique venue du Portugal; Aholou, le métronome de Strasbourg l’an dernier et Samuel Grandsir, la pépite troyenne. En attendant le retour des blessés et mondialistes, la continuité du projet monégasque est en jeu plus que jamais. La cure de rajeunissement est plus que jamais réelle et les premiers bourgeons pour ce nouveau cycle ont intérêt à fleurir afin de pallier au manque de recettes, de visibilité commerciale du club.

PARIS SAINT-GERMAIN

Du coté parisien, on reste dans la continuité. Les 1ers achats de l’ère qatari ont été évacuées à Verratti près avec le départ de Pastore. C’est peut-être l’année de rédemption pour les Di Maria, Draxler, le Neymar nouveau Rabiot. L’effectif parisien est garni de revanchards d’une année 2018 qui s’est achevée dans la désillusion. C’est le début d’un nouveau cycle au PSG, la fin de la  possession stérile, héritage de l’époque Laurent Blanc. Le PSG procède plus par un pressing agressif couplé à un jeu  plus direct à une touche de balle passant essentiellement par les côtés. C’est aussi une nouvelle politique visant la mise en valeur des talents de la région parisienne.

Pour rappel, 15 joueurs nés dans le bassin parisien étaient présents à la Coupe du Monde et 9 des 23 champions du Monde sont originaires de la région parisienne. C’est dire le potentiel reconnu mondialement de ce bassin de population et de ses nombreux talents tout sport confondus.

Depuis le début du stage, on a eu l’occasion d’observer les Nsonki-Nkunku-Dagba-Thimothy Weah qui postuleront à des places de doublure dans l’effectif parisien encadrés par Di Maria-Rabiot- Thiago Silva-Verratti et constater une évolution vers un jeu plus fluide, plus agressif.

Le Onze Parisien:

Buffon, Thiago Silva-Rimane-Dagba-Nsoki, Diarra-Verratti-Rabiot, Di Maria-Nkunku-Weah.

FILM DU MATCH: LE PSG TOUT EN CONTRÔLE

1ère Mi-temps: Le show Di Maria

Comme prévu dans le schéma de jeu des équipes de Tuchel, la philosophie du PSG a pour but d’asphyxier les initiatives adverses et provoquer des erreurs techniques en phase défensive tout en contrôlant la possession du jeu. Les parisiens ont le contrôle pendant 10mn avec Rabiot, Di Maria et Verratti qu’on sent complètement concernés et déjà à un niveau de forme plaisant. Les parisiens mettent à mal la défense monégasque en orientant les jeux sur les côtés et provoquant les 1 vs 1 . C’est pourtant les monégasques qui ont les occasions les plus nettes du 1er quart d’heure de jeu avec Rony Lopes et Grandsir qui démontrent qu’avec plus d’opportunités, ils pourraient mettre à mal n’importe quelle défense. C’est à la 33ème minute que Di Maria, omniprésent débloque le match et lance sa saison sur un magnifique coup-franc, bien aidé par Bénaglio. 5 minutes plus tard, après 2 minutes de possession et de renversement de jeu, Verratti lance dans l’espace Nsonki pour un centre parfait repris par Nkunku qui devance Serrano. 2-0

Dans la foulée, les monégasques ont une occasion nette de revenir dans la partie par Rony Lopes. Paris gère la fin de mi-temps.

2ème Mi-temps: Le retour de Neymar

Au retour des vestiaires, Monaco bénéficie de 3 opportunités assez nettes de réduire l’écart par Jovetic. Très vite, le PSG a repris le contrôle total. La sanction finale intervient à la 68ème mn avec Nsonki qui démontre que Raggi devrait à priori ne jouer que les matchs de coupe de la ligue cette saison. Il fixe et prend de vitesse Raggi côté droit monégasque pour mettre un ballon en retrait à Weah dont la frappe passe entre les jambes de Benaglio.

75ème min, Neymar fait son entrée dans une clameur folle et assourdissante. Les parisiens feront preuve de sérieux jusqu’au bout du match. Dans les arrêts de jeu, Di Maria profitera d’un rush de Rabiot pour valider son titre d’homme du match avec un doublé.

Tops/Flops

PSG:

Que du positif ou presque. Buffon toujours décisif, Thiago Silva impérial, Diarra très sobre, Rabiot comme Deschamps en rêvait, Verratti physiquement au top et Di Maria galactique. De plus, Dagba, Nsonki, Nkunku ont démontré qu’ils postuleraient à des places de titulaire dans n’importe quel autre effectif de ligue 1. Tuchel a eu raison à 100%. La rentrée de Neymar à 1/4h lui vaudrait même un 21/20 démontrant qu’il sait jouer avec le public.

Monaco:

Les monégasques n’étaient pas prêts. Plombés par Benaglio sur les 1er et 3ème réalisations parisiennes, ils n’ont pas été aidés par Raggi, Glik dont les qualités de relance frisent toujours le zéro. Serrano a souffert dans les oppositions directes. Pelé, Aholou ont manqué d’agressivité dans le pressing dans un secteur où ils auraient dû donner le LA. Grandsir, Lopes, Tielemans, Jovetic n’ont pas été assez décisifs et l’idée de jeu ne leur était pas favorable ce soir( à Shenzhen). Jardin a eu tout faux. Oscillant entre un 3-4-3 et un 4-3-3, il a protégé son axe pour se faire éventrer via les côtés en l’absence de travail défensif de Grandir, Jovetic et Rony Lopes. Sans compter le pressing de positionnement complètement passif de son équipe qui ne sied pas contre une équipe aussi habile que le PSG.

Les leçons du match

4-0. L’addition est salée pour des monégasques qui nous ont rappelé la performance de l’Arabie Saoudite en ouverture de Coupe du Monde. Paris était trop fort pour ce Monaco dans le jetlag couplé à des conditions climatiques drastiquement différentes au climat européen. Manque d’agressivité et d’impact physique d’un côté, fluidité technique, agressivité, beaucoup d’envie de l’autre. Paris s’est peut-être trouvé une équipe bis avec sa réserve. Reste à voir le degré d’implication de tous sur toute une saison de ces 2nds couteaux lorsque les indéboulonnables feront leur retour. Tuchel fera-t-il une gestion à la Zidane avec pas mal de rotations ou se limitera-t-il à fonctionner à 15 joueurs comme Guardiola.

Pour Monaco, c’était surtout un match de fin de préparation. Reste à définitivement de resserrer les boulons sur les côtés tant Serrano et Raggi ont souffert et surexposés leurs coéquipiers. Il reste encore 4 semaines avant la fermeture du marché afin d’avoir un effectif qui pourrait postuler au TOP16 européen.

En tout cas, cette performance avec l’équipe bis séduisante présage d’un PSG d’un autre degré d’exigence et d’un potentiel dernier carré complètement envisageable. Le championnat quant à lui semble complètement plier. Monaco, Lyon, Marseille devront encorese contenter de lutter pour la 2nde place tout en accumulant des points à l’indice UEFA. Les monégasques semblent à la traîne mais avec les retours de Sidibé, Almany Touré, Subasic, Golovine, Falcao donneront forcément un autre visage à une équipe qui aurait grandement besoin.

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